







En photographie, la « photo de rue » est un courant bien distinct du « reportage ». La première traite du quotidien, de la proximité, de l’ordinaire. A La seconde incombe plutôt les pays lointains, l’exotisme, l’extraordinaire. Mon parcours photographique m’a amené à m’interroger sur cette séparation. D’abord influencé par les photographes humanistes d’après-guerre, les rues parisiennes ont constitué mon premier « terrain de jeux ». Je cherchais alors à capter les étonnements, les interrogations, les émotions que suscitaient en moi les petits événements qui pouvaient survenir dans mon environnement quotidien. En somme je m’adonnais à la photo de rue et traquais l’extraordinaire dans l’ordinaire. Mon activité professionnelle m’a ensuite amené à voyager dans de nombreux pays tropicaux. Une fois passé les charmes immédiats de l’exotisme, j’ai constaté que c’était finalement les mêmes petites anecdotes qui me touchaient en Afrique, en Asie ou à Paris. Je me mis alors à chercher l’ordinaire dans ce qui pour moi était extraordinaire.Cette série d’images n’a donc d’autre prétention que de partager l’étonnement qu’ont pu susciter en moi des petits instants (extra)ordinaires aux quatre coins du monde comme au coin de ma rue...